Le statut d’auto-entrepreneur (ou micro entrepreneur) a des avantages qui expliquent son succès. Mais, aussi des inconvénients, souvent moins connus. Principal inconvénient : l’état de l’auto-entrepreneur est souvent plus cher pour l’entrepreneur qu’un régime plus conventionnel. Explications de nos comptables.
Plan de l'article
- Désavantage auto-entrepreneur 1 : impôts et charges, même en l’absence d’avantages
- Inconvénient de l’auto-entrepreneur 2 : la TVA payée pour les dépenses n’est pas récupérable
- Désavantage d’entreprise autonome 3 : Les quartiers de retraite ne sont pas systématiquement validés
- Désavantage de l’entrepreneur autonome 4 : obligations et responsabilités professionnelles
- Inconvénient entrepreneurial autonome 5 : le chiffre d’affaires de l’auto-entrepreneur est limité
- Artisans : le cours de préparation à l’installation (SPI)
- Les commerçants : l’obligation de s’inscrire auprès du RCS
- Conseils de nos experts sur la façon d’éviter les inconvénients de l’alimentation auto-entrepreneur
Désavantage auto-entrepreneur 1 : impôts et charges, même en l’absence d’avantages
En échange de sa simplicité apparente, le statut d’auto-entrepreneur (ou micro entrepreneur depuis le 1/01/2016*) est souvent financièrement plus cher pour l’entrepreneur qu’une entreprise conventionnelle.
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Pour le calcul de son revenu imposable, l’entrepreneur indépendant ne peut déduire ses dépenses d’entreprise de son chiffre d’affaires. C’est un gros inconvénient puisque l’entrepreneur indépendant devra payer des cotisations sociales et des impôts sur son bénéfice théorique, dès le début de son activité. Et cela, même s’il ne tire aucun profit !
Cet inconvénient du statut d’entrepreneur autonome est lié au calcul des cotisations sociales et de l’impôt sur le revenu en pourcentage du chiffre d’affaires. L’État part de l’hypothèse que l’entrepreneur indépendant obtient un bénéfice dès qu’il commence son activité commerciale. Vous ne pouvez pas, par exemple, déduire de vos bénéfices une partie de vos revenus, des frais de kilométrage, des repas, etc. Quel que soit le montant de vos dépenses, les pourcentages de calcul des cotisations sociales et de l’impôt sur le revenu sont invariables.
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inconvénient supplémentaire est que les auto-entrepreneurs situés dans certaines zones du territoire (ZFU, ZRR) ne bénéficient pas d’exonérations d’impôt sur le revenu comme d’autres start-ups.
Inconvénient de l’auto-entrepreneur 2 : la TVA payée pour les dépenses n’est pas récupérable
L’ auto-entrepreneur est « libre de TVA », c’est-à-dire qu’il ne facture pas la TVA à ses clients. Par conséquent, vous ne pouvez pas recouvrer la TVA que vous payez pour vos dépenses. Attention, à partir du 1er janvier 2018 et en doublant les limites maximales de chiffre d’affaires, l’entrepreneur indépendant peut être soumis à la TVA s’il dépasse les seuils de l’exonération de TVA.
Et pourtant, l’auto-entrepreneur paie la TVA sur ses dépenses à ses fournisseurs (matériel informatique, fournitures, restaurants, etc.).
Cet inconvénient peut représenter une perte financière importante, surtout si l’ auto-entrepreneur réalise des investissements importants pour commencer.
Désavantage d’entreprise autonome 3 : Les quartiers de retraite ne sont pas systématiquement validés
Le calcul des quartiers de retraite de l’auto-entrepreneur dépend de son montant de facturation.
Pour valider un trimestre de retraite, l’auto-entrepreneur doit libérer, en 2019, au moins :
- 4.137 € ca/an pour une activité de vente (et hôtellerie, restauration),
- 2.412 € par an pour une activité de service commercial ou artisanal (BIC),
- 2 880€ par an pour une activité commerciale ou artisanale et des professions libérales non réglementées (BNC),
- 2.280 € par an pour les professions libérales.
Pour valider 4 trimestres de retraite, l’auto-entrepreneur doit libérer au moins :
- 20.740 € CA/an pour une activité de vente (et hôtellerie, restauration),
- 12.030 € ca/an pour une activité de service commercial ou artisanal (BIC),
- 9 675€ par an pour une activité commerciale ou artisanale et des professions libérales non réglementées (BNC),
- 9 120 euros par an pour les professions libérales.
Cet inconvénient peut être important pour un créateur auto-entrepreneurial qui commence à la fin de sa carrière.
Désavantage de l’entrepreneur autonome 4 : obligations et responsabilités professionnelles
L’ entrepreneur indépendant , comme tous les entrepreneurs, est soumis au risque de responsabilité personnelle en cas de catastrophe .
Par conséquent, en cas de perte dans le cadre de votre activité professionnelle (litige avec un client, accident, etc.) votre responsabilité personnelle peut être illimitée. Vos actifs privés peuvent être utilisés pour indemniser vos créanciers. Elle ne bénéficie d’aucune protection spécifique, car elle peut exister pour EURL et LLC. C’est une fois de plus un désavantage du régime d’auto-entrepreneur rarement mentionné .
Seule la protection possible, l’auto-entrepreneur peut faire une déclaration de saisie insaisissable de sa résidence principale avec le notaire. Mais cette déclaration est coûteuse, entre 250 et 300€, varie en fonction des notaires et de la situation personnelle de l’auto-entrepreneur.
En outre, cette condition n’exonère pas l’employeur indépendant de remplir ses obligations dans l’exercice de son activité dans le domaine de la qualification professionnelle ou des garanties à contracter, telles que l’assurance professionnelle.
L’ entrepreneur indépendant devrait également veiller à ce que les lois et règlements relatifs au droit du travail, à la sécurité, à l’hygiène et aux normes techniques, ainsi que leurs propres qualifications pour les activités réglementées.
Inconvénient entrepreneurial autonome 5 : le chiffre d’affaires de l’auto-entrepreneur est limité
Le chiffre d’affaires ne doit pas dépasser 176,200 EUR pour une entreprise de négociation ou 72 600 EUR (plafonds de 2021) pour une entreprise de services.
Si le chiffre d’affaires dépasse les seuils, l’auto-entrepreneur quitte le micro- régime fiscal des entreprises à partir du premier jour du mois au cours duquel ces seuils sont dépassés.
Vos revenus seront imposés selon un régime fiscal réel et la société sera soumise à la TVA. Le paiement d’exonération d’impôt sur le revenu ne sera plus appliqué rétroactivement à compter du 1er janvier de l’année en cours. Les paiements et paiements seront déduits l’année suivante au moment du paiement de l’impôt sur le revenu de l’entrepreneur autonome.
Le régime microsocial s’appliquera jusqu’au 31 décembre de l’année en cours, puis les cotisations sociales seront calculées à partir du 1er janvier conformément aux règles de common law du régime des travailleurs indépendants. Le choix du statut d’auto-entrepreneur n’est d’intérêt que si l’entrepreneur est sûr qu’il ne dépasse pas les plafonds au cours de l’année.
Tous ces inconvénients liés au statut d’entrepreneur indépendant doivent être pris en compte avant de prendre en compte un décision. La non-déductibilité des frais et l’exonération de TVA nous semblent être les inconvénients les plus importants de l’appareil.
Artisans : le cours de préparation à l’installation (SPI)
Depuis le 20 juin 2014, les artisans autonomes sont obligés de suivre un stage « pré-installation » de 30 à 35 heures et dont le coût peut atteindre 250 euros.
Attention : Les chambres de métiers qui offrent ces cours de formation sont souvent submergées par les demandes. Cela implique un inconvénient supplémentaire en plus de l’inconvénient des coûts : celui d’avoir à attendre plusieurs semaines d’attente avant de pouvoir prendre la formation.
Les commerçants : l’obligation de s’inscrire auprès du RCS
Jusqu’ en décembre 2014, l’avantage du statut d’entrepreneur indépendant était la facilité d’enregistrement. En quelques clics, les formalités ont été amenées à cape en ligne.
Mais depuis le 19 décembre 2014, les vendeurs d’auto-entrepreneurs doivent former un dossier d’enregistrement dans le SCR comprenant un ensemble de documents (formulaire P0CMB, certificat sur l’honneur de l’information du conjoint, etc.). Si le dossier est incomplet, les chambres de commerce vous factureront des frais de conseil.
Conseils de nos experts sur la façon d’éviter les inconvénients de l’alimentation auto-entrepreneur
Pour démarrer votre activité professionnelle, vous pouvez créer une entreprise « classique » : SAS, EURL, SASU ou SARL (option impôt sur les sociétés).
Avantage 1 : Si vous êtes au chômage, vous pouvez continuer à recevoir les mêmes prestations que si vous n’avez pas créé d’entreprise.
2ème avantage : les coûts d’exploitation (frais comptables, frais divers) d’un TPE sont souvent inférieurs aux cotisations sociales des auto-entrepreneurs : pour 20 000€ facturé, vous paierez 4 400€ de cotisations sociales et d’impôts, tandis que les frais d’exploitation d’un TPE sont, en moyenne, 2.500 euros par an (à partir des offres d’expérience comptable à partir de 119€ HT. TVA par mois).
3ème avantage : Contrairement au statut d’auto-entrepreneur, l’entreprise n’aura pas de cotisations sociales à payer (SAS ou SASU) et, en outre, la TVA sur les dépenses et investissements (IT, etc.) peut être remboursée .
Bien sûr, si le schéma du micro entrepreneur (ou auto-entrepreneur) présente des inconvénients, cependant, il reste l’une des solutions les plus simples pour commencer.
* Depuis Janvier 1, 2016, le statut d’auto-entrepreneur est renommé micro entrepreneur, sans provoquer de changements dans le statut.