En vue de rendre anonyme leurs transactions, les investisseurs mettent en œuvre un certain nombre de dispositifs. Parmi ces derniers figurent le Zero Knowledge Proof ou ZKP, qui se traduit par preuve de divulgation nulle de connaissance. Outre la cryptomonnaie, d’autres domaines font également appel à la ZKP, comme en matière de protocoles d’identité décentralisée. Alors, qu’est ce que le zero knowledge proof ? Dans quel domaine y recourir ? Tout savoir.
Plan de l'article
Qu’est ce qu’on entend par zero knowledge proof ?
On entend par zero knowledge proof un protocole qui permet à un individu de montrer qu’une situation est réelle, et ce, sans qu’il procède à la divulgation de l’information sur celle-ci. Tel est, par exemple, le cas d’un utilisateur qui souhaite prouver qu’il a le mot de passe sans qu’il dévoile ce dernier.
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Le ZKP est connu depuis 1989. Il a été créé pour permettre la description des concepts cryptographiques. Aujourd’hui, il est utilisé dans de nombreux domaines, notamment en matière de cryptomonnaie.
Comment fonctionne le zero knowledge proof ?
Vu que le zero knowledge proof est utilisé dans de nombreuses applications, son fonctionnement est ainsi diversifié. En effet, le protocole est conçu pour s’adapter à une situation particulière. Parmi les nombreux exemples qui permettent d’expliquer le fonctionnement du ZKP figure celui de la grotte d’Ali Baba.
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Dans l’exemple, Bob et Alice se trouvent devant la grotte d’Ali Baba. Cette dernière est dotée d’une seule entrée. Il existe à l’intérieur une bifurcation : A et B. Pour pouvoir passer de A à B ou de B à A, il faut passer par une porte verrouillée avec un mot de passe. Alice veut montrer à Bob qu’il a ce mot de passe. Elle y entre et Bob attend à l’entrée. Quand Alice se trouve devant la porte, Bob entre et prononce devant la bifurcation le couloir auquel Alice doit se montrer.
Quand Alice se trouve dans le couloir A, et quand l’instruction de Bob est A, Alice n’a pas besoin d’ouvrir la porte. Il en est de même si elle se trouve dans B et Bob prononce B. Dans ces deux cas, Alice peut lui mentir en lui disant qu’elle a passé par la porte verrouillée en utilisant le mot de passe. Par contre, elle ne peut pas mentir dans le cas où Bob a demandé A alors qu’elle se trouve dans B ou vice versa. Dans le cas où elle ne possède pas le mot de passe, elle ne peut pas satisfaire la demande de Bob et ne peut pas ainsi lui prouver qu’elle a le mot de passe. Pour Bob, même si Alice dit qu’elle a le mot de passe, il peut penser qu’elle peut mentir sauf en répétant l’opération un nombre suffisant de fois.
Quels sont les domaines qui utilisent le zero knowledge proof ?
De nombreux blockchains se servent du zero knowledge proof. Sur ces plateformes, les utilisateurs ont la possibilité de faire des transactions sans qu’ils aient besoin de dévoiler l’expéditeur, le destinataire et le montant. Ces informations restent ainsi privées.
Le ZKP est aussi d’une grande utilité en matière d’utilisation des identités décentralisées. Dans ce cas de figure, il sert à réduire au maximum la diffusion et le partage des données, notamment celles les plus sensibles. La solution permet de les vérifier sans procéder à leur divulgation. La manière dont maintenues et traitées ces données sont ainsi conformes aux exigences des RGPD. Le ZKP permet également d’assurer la transparence aux utilisateurs en matière de protocoles ouverts.